La semeuse lance l’argent mais hélas après il ne pousse pas des pièces
À combien de femmes peut-on permettre de rester à domicile pendant trois ans afin d’élever correctement leur enfant avec le prix d’un rond-point inutile ?
Pas loin de chez moi, il a été construit un rond-point, en pleine campagne, pas d’habitation autour, jamais de bouchon, une infrastructure routière sécurisée avant la construction : un axe principal prioritaire et de chaque côté, dans l’autre sens, des stops.
Quel pouvait bien être l’intérêt de construire un rond-point à cet endroit-là sachant que le prix d’un rond-point est au minimum d’un million d’euros ?
Les enfants sont notre avenir, ils géreront plus tard notre civilisation, notre pays. Pour en faire des adultes équilibrés, assurés en eux-mêmes, stables car les deux ou trois premières années de vie sont essentielles. Vous croyez qu’un enfant oublie tout ce qui lui arrive dans sa petite enfance et donc que ce qui se passe dans cette période n’a pas d’importance pour son avenir, pour son équilibre psychologique ? C’est exactement le contraire, il suffit d’avoir contact avec des gens ayant fait des psychothérapies et ayant été capables de faire resurgir des souvenirs de loin, très loin dans leur enfance, quelques fois très proches de l’accouchement, pour se rendre compte du fort impact qu’ont pour la vie entière les premières années chez tout être humain.
En principe, la personne la plus à même d’accompagner cet enfant pendant les toutes premières années de vie est la personne ayant porté cet enfant pendant neuf mois, ayant accouché, et ayant vis-à-vis de cet enfant l’instinct maternel le plus développé : la mère.
Des wokistes déconnectées de la réalité ou des femmes imprégnées du combat féministe et ayant perdu toute leurs féminité dans leur lutte insensée pour ressembler aux hommes vont me dire que l’instinct maternel n’existe pas, que c’est une invention machiste pour mieux maintenir la femme dans ses contraintes d’accouchement et de tâches serviles. Elles n’ont sûrement jamais vu une brebis, femelle du mouton, animal n’ayant jamais connu ni sexisme, ni féminisme, se battre jusqu’à la mort contre un chien pour protéger ses deux agneaux. Comment cela s’appelle-t-il sinon de l’instinct maternel ?
Or nous sommes des animaux et dans notre cerveau se trouvent toujours tous les instincts de nos lointains cousins, l’instinct grégaire, l’instinct maternel, l’instinct de survie.
Bien évidemment, ce que je viens de dire va à l’encontre de tout ce que les médias nous diffusent. Et pourtant vous savez dans votre fort intérieur, que ce que je viens de dire est la vérité, logique, évidente. Beaucoup de mes patientes que j’ai interrogées auraient avec plaisir abandonné leur métier pendant deux ou trois ans pour s’occuper exclusivement de leur, voire de leurs enfants.
Que penser d’un enfant qui à la fin du congé maternel se trouve rejeté, abandonné dans les bras de personnes inconnues après avoir passé neuf mois dans le ventre de sa mère puis trois mois de contact étroit, voire ayant profité de l’allaitement maternel ? Cela n’est-il pas une rupture angoissante ? Et cette angoisse ne reste-t-elle pas tout au fond de la personnalité à vie ? Et comment lutter contre cette angoisse ? Par l’agressivité, par l’hyper narcissisme, par la drogue, par la violence. Quelle est la part de cette angoisse initiale dans toutes ces déviances psychologiques ?
Certains pays ont fait le pari de laisser l’enfant à la mère le plus longtemps que possible, jusqu’à l’entrée en maternelle si possible. Vingt ans après ils ont vu leur niveau de délinquance fortement diminuer. Hasard ?
Vous qui êtes gestionnaire d’une dépense nationale ou locale, même si vous avez l’habitude de faire des chèques de 10, 20, 30 millions d’euros, avant de signer réfléchissez bien, demandez-vous si cette dépense est bien nécessaire et pensez à tout ce à quoi cet argent pourrait servir de beaucoup plus utile, de plus durable et surtout de plus humain.